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Après un baccalauréat scientifique, Pierre se dirige naturellement vers un cursus d’ingénieur généraliste avec classe préparatoire associée. Originaire de Lyon, il choisit l’ECAM Rennes pour son cursus en 5 ans. Diplômé en 2019, son stage de fin d’études à peine terminé, il a l’opportunité de rejoindre le Groupe Vuitton où il exerce encore aujourd’hui en tant que Responsable du Projet de Transformation Manuf2020 en Californie. C’est avec la vivacité d’esprit qu’on lui connait et la même envie de transmettre qu’il nous parle de son parcours.

Peux-tu me parler de ton parcours scolaire ?

Durant ma scolarité, mon orientation était floue. J’ai opté pour un bac S en raison de mon attrait pour les sciences et des conseils de mes professeurs. À la fin du lycée, le choix d’orientation se présentait, mais je n’avais pas de projet clair. J’ai exploré diverses écoles lors de salons, telles que des écoles de commerce, d’ingénieurs, en prépa ou via DUT, cherchant à comprendre les opportunités offertes. C’est là que j’ai découvert les élèves de l’ECAM ( à Lyon car je suis Lyonnais d’origine) et je ne sais pas pourquoi, j’ai rapidement senti que ce serait mon choix. Au travers des échanges avec les élèves, j’ai pu percevoir les valeurs de l’école et une ambiance qui paraissait faire « match » avec ma personnalité. La prépa et les stages proposés correspondaient à mes attentes. Après ce salon, j’ai choisi l’ECAM Rennes comme premier vœu sur Parcoursup, et j’ai été accepté. Rétrospectivement, je n’ai aucun regret, au contraire, je suis pleinement satisfait de ma décision.

En tant que Responsable du Projet de Transformation chez Louis Vuitton aujourd'hui, pourrais-tu nous décrire ton parcours au sein de la Maison Vuitton ?

J’ai effectué mon stage de dernière année à l’ECAM Rennes chez Louis Vuitton, où j’ai rapidement accepté une offre d’emploi avant sa conclusion, me permettant une transition fluide. J’ai débuté en tant qu’Ingénieur Méthodes et Amélioration continue, et cela fait maintenant 5 ans que je suis dans la Maison.

En 2018, les Ateliers Français ont lancé un projet majeur appelé « One Manuf » pour améliorer la rapidité et l’agilité du service client. Ce projet a été déployé progressivement dans tous les ateliers entre 2019 et 2022, impliquant des modifications significatives, de la fréquence de lancement des ordres de fabrication à l’organisation spatiale des machines, et même le passage vers SAP en tant que « logiciel maître ». Pour accompagner ce changement, une équipe dédiée a aidé les Ateliers français en expliquant et en soutenant les équipes. Aux États-Unis, en raison du décalage horaire, de la barrière linguistique et de la pandémie, ils n’ont pas pu suivre ces changements en temps réel. Afin de rattraper ce retard, une équipe a été créée pour travailler à plein temps sur les deux Ateliers Américains pendant un an, pour effectuer la transformation et la transition vers SAP. C’est dans ce contexte que j’ai été affecté.

Actuellement, je travaille en Californie, avec le secteur de la découpe et j’accompagne les équipes locales dans tous ces changements. Je fais du coaching, j’explique, je guide et je crée des outils pour « simuler », préparant ainsi tout le monde au moment du changement réel.

Tu es en Californie depuis 10 mois maintenant. Quels aspects du mode de vie et du milieu professionnel américain ont été les plus marquants pour toi ?

Le monde du travail aux Etats Unis est assez différent de celui que je connaissais en France, et cela a été l’un des aspects qui m’ont pris par surprise. Le plein emploi change beaucoup de chose. Les gens n’ont pas du tout la même vision du travail et de l’attachement à l’entreprise. Les méthodes de communication varient également, que ce soit dans la façon de s’adresser aux collègues, de donner des retours, d’animer des réunions ou de manager les équipes en général. Le mode de vie américain est aussi bien différent. Tout est plus grand et plus accessible, conçu pour être simple et pratique. Parfois, ça peut donner lieu à des situations qui, pour nous français, sont assez inhabituelles !

Peux-tu nous partager un projet particulièrement significatif que tu as dirigé chez Louis Vuitton et les enseignements que tu en as tirés ?

Il y en a plein ! Je pourrais parler par exemple du lancement d’un nouveau produit. A cette époque, en tant que chef d’équipe à l’assemblage en France, on nous a présenté un nouveau produit avec un fort potentiel de vente. Nous avons travaillé en amont, dès l’industrialisation du produit, pour faciliter son assemblage tout en respectant la vision du designer et les normes qualité de la Maison.

Ensuite, nous avons planifié l’implantation de la nouvelle ligne de montage et la montée en compétences des maroquiniers. Lors du lancement , des imprévus sont survenus, rendant le projet très stimulant car le produit a rencontré un tel succès que nous avons rapidement dû mettre en place une deuxième ligne pour répondre à la demande croissante.

Ce projet a été l’occasion pour moi de progresser sur beaucoup de choses. Anticiper les problèmes, analyser et réagir plus vite, former, manager et embarquer les équipes dans des délais serrés tout en respectant les critères qualité importants ! La fierté a été immense lorsque nous avons relevé ces défis collectivement et que nous avons vu « nos » produits dans les boutiques ou sur les réseaux. Je suis aujourd’hui fier de la contribution de toute l’équipe à la réalisation de ce projet.

Que retiens-tu de ton passage à l'ECAM Rennes ?

Il y a tellement de moments mémorables ! La prépa reste un souvenir marquant, l’ambiance était à la fois studieuse et prenante, avec un super état d’esprit collectif . Bien que cela ait été difficile, la solidarité au sein de la promotion était présente, et j’ai tissé des liens forts avec certains camarades.

Après la prépa, les expériences ont été tout aussi enrichissantes, que ce soit les rencontres avec les entreprises, les projets  (Projets Robots, atelier lean…), la participation aux associations et à l’organisation d’événements. En résumé, tous mes meilleurs souvenirs sont liés à des activités ou des événements en groupe. Je pense que c’est l’une des valeurs fondamentales de l’ECAM Rennes, une sorte de deuxième famille et je garde un souvenir très positif de mon passage à l’école.

Si tu avais un petit conseil à partager à un étudiant de l’ECAM Rennes ?

De profiter de ces années d’école, car c’est une période de préparation pour une transition vers une nouvelle vie. C’est un environnement propice aux erreurs et aux expérimentations, une phase d’entraînement essentielle.

Je conseillerais de s’impliquer dans toutes les activités : les projets en groupe, les stages, les présentations. Ce sont des choses qui sur le moment peuvent paraitre fastidieuses, sans intérêt mais c’est tout l’inverse ! Ce sont tous des exercices précieux pour se préparer au monde professionnel. À travers ces projets, on découvre également davantage sur soi-même et sur ses préférences.

Enfin, je conseille de profiter de tous les moments qu’il y a autour. Les évènements, les échanges avec tous les intervenants, permanents, externes, anciens élèves sont des opportunités précieuses. S’investir dans les associations, c’est aussi l’occasion de vivre des aventures extrêmement enrichissantes.

Je dois avouer qu’il m’arrive souvent de repenser à ces années d’école, et franchement, qu’est-ce c’était bien !

Secteurs d'activité : Luxe

Aptitudes : adaptabilité, esprit de synthèse, aisance relationnelle

Parcours personnalisé : 1 semestre d'études à l'ECAM Lyon

L'ECAM Rennes et Pierre : "une sorte de deuxième famille !"

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